Une annonce sur Vinted. Le vêtement que l’on n’osait plus espérer. N’importe qui se serait rué sur l’affaire. Et pourtant… le prix à 47€ est pourtant 4 fois moins cher sur AliExpress. Si la robe existe bien, l’annonce, elle, est totalement fausse et générée par IA (intelligence artificielle).

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Une annonce sur Vinted. Le vêtement que l’on n’osait plus espérer. N’importe qui se serait rué sur l’affaire. Et pourtant… le prix à 47€ est pourtant 4 fois plus cher que sur AliExpress. Si la robe existe bien, l’annonce, elle, est totalement fausse et générée par IA (intelligence artificielle).

L’IA au service d’annonces trompeuses.

Avec les outils d’IA, il est aisé de générer une image parfaite. L’outil Nano Banana (Google Gemini) par exemple permet de prendre une photo d’une chemise froissée ou usée et de la retoucher pour qu’elle ait l’air impeccable. En quelques secondes, il est possible d’en faire un vêtement quasiment neuf. Il est également possible de mettre en scène, sous plusieurs angles, ce même vêtement, dans un cadre valorisant.

Mise en scène, lumière, pose, tout est soigné afin de valoriser le produitet de se démarquer des nombreuses autres annonces en ligne. Sans oublier le temps gagné à ne pas avoir à se mettre en scène et soigner l’arrière-plan pour chaque vêtement.  Il existe même des solutions dédiées comme vintylook ou Dresskare.

Mais ces images sont souvent embellies, ne montrent pas les défauts, la texture réelle du vêtement est encore difficilement représentable.

Du dropshipping plus que de la seconde main

L’usage de l’IA pour ces annonces relance également le dropshipping. Dans cette forme d’e-commerce, le vendeur ne détient pas de stock. La transaction passe par lui, est transférée au fournisseur, qui envoie ensuite le vêtement directement à l’acheteur.

Il est aisé de prendre des photos de vêtements neufs à bas prix sur des sites de fast fashion, de les mettre en scène, de faire croire qu’il s’agit de seconde main et de les vendre sur des sites de revente.

Comment éviter de se faire piéger ?

L’usage de l’IA pour générer des photos de produits ne semble pas interdit par les plateformes de seconde main. Mais pour certains clients cela ressemble davantage à de la tromperie.

Dans le cadre d’un dropshipping, il ne s’agit pas d’un vêtement de seconde main.

Et une image trop parfaite, générée par une IA, peut induire le consommateur en erreur « sur les caractéristiques essentielles d’un produit ou d’un service ». Ce qui est une pratique commerciale trompeuse, dans le Code de la consommation.

Pour éviter de se faire piéger :

  • Il est possible d’entrer en contact avec le vendeur et de lui demander une photo « réelle » du produit.
  • Il est également possible de faire une recherche d’image inversée avec des outils comme TinEye ou Google Lens et vérifier si le vêtement recherché apparaît sur une plateforme en ligne.

Sources :